Percussions Mandingues
Les Mandingues sont une grande famille ethnique dont les principaux représentants sont les Malinkés, les Bambaras, les Soninkés. On les retrouve disséminés dans l’Afrique de l’Ouest et plus particulièrement au Sénégal, en Gambie, au Mali, en Guinée, en Guinée-Bissau, en Sierra Leone, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso.
Dans ces ethnies, les instruments utilisés sont principalement : le djembe, les dununs, et le bala.
Leur jeu est lié à l'agriculture (kassa et les récoltes), aux fêtes religieuses (Ramadan...), aux fêtes sociales (mariages, circoncisions, baptêmes...).
Chaque rythme a un sens profond qui se retrouve dans les percussions, les chants et les danses.
Le Djembe et les Dununs :
Instruments à membranes typiques de l'ethnie Malinké :
- Le djembé : membranophone de forme évasée joué à mains nues et faisant penser à un mortier utilisé encore aujourd'hui pour piler la nourriture.
- Les dununs : membranophones de forme cylindrique joués avec des baguettes ainsi qu'une cloche et comptant trois tailles différentes.
On pense que l'origine de ces instruments appartient à la caste des forgerons ("Numus") même si ces instruments peuvent être joués par n'importe quelle couche sociale.
Le Bala :
Ancêtre du xylophone, et communément appelé "Balafon", cet instrument est exclusivement joué par la caste des « Jelis » ou « Djelis » (griots).
Le Djeli (ou griot) joue un rôle d'organisateur et de médiation sociale (conseiller ou intermédiaire), d'historien (connait les mythes fondateurs, les histoires de chaque Empire et les successions, les descendances...), de généalogiste (il connaît tous les clans de la société mandingue).
Deux types de bala sont enseignés au conservatoire :
- Bala « Bobo » : accord pentatonique
- Bala « mandingue » : accord heptatonique (ou diatonique)
Les Bougarabous :
Instrument de la famille des membranophones d'Afrique de l'Ouest, le bougarabou ("bugarabu") est pratiqué par l'ethnie Diola de Casamance, au sud du Sénégal et de la Gambie.
Composé d'un ensemble de 3 ou 4 tambours aux son aigus, médiums et basse, joué par une seule personne, le bougarabou rythme la vie sociale des Diolas.
Il est utilisé pour le "sahourouba" (saourouba, sahuruba ou séoruba), une danse de la forêt sacrée ou durant les fêtes dans le Fogny, dans le département de Bignona en Casamance.
Pour relever les sonorités des tambours, les joueurs portent des bracelets de sonnaillent aux poignets.